Dans le cadre du Contrat de Progrès Territorial pour les Milieux Aquatiques du Bassin versant du Chavanon, au titre du budget 2020, le CEN Nouvelle-Aquitaine a rédigé un premier plan de gestion sur 10 ans pour le site  « Zones humides du Moulin de Méouze et de Vernières »

Le site « Zones humides de Vernières et du Moulin de Méouze » se situe à cheval sur la commune de Malleret et de Saint-Oradoux-de-Chirouze, dans la partie est du PNR de Millevaches. La zone d’étude s’étend sur 342 ha et correspond au bassin versant de la partie amont du ruisseau de la Méouzette, affluent majeur du Chavanon, côté néoaquitain.

La zone d’étude englobe les zones de sources du ruisseau dans le camp militaire de la Courtine, l’étang de Méouze et jusqu’à quelques 100aine de mètres en aval.

En 2020, le CEN NA a signé deux conventions de gestion sur ce périmètre d’étude ; l’une avec le camp militaire de la Courtine pour les zones humides du secteur de Vernières, zone des sources, et l’autre avec un propriétaire privé sur plusieurs parcelles riveraine de la Méouzette en aval de l’étang.

Les enjeux sont centrés sur la préservation de la mosaïque de milieux frais à humides tourbeux boisés et prairiaux, des espèces associées et la conservation de communautés végétales aquatiques et animales associés aux eaux stagnantes mésotrophes et oligotrophes (herbier aquatique, ceinture de végétation, ….). Le site accueille des espèces patrimoniales tels que la Drosera à feuilles rondes, la Pie grièche grise, le Flûteau nageant, l’Agrion exclamatif ou encore le Criquet palustre.

La connexion des milieux humides prairiaux présente un enjeu particulier, face au constat d’une fragmentation de ces milieux liée à leur abandon agricole. Des actions de restauration, comme la coupe de ligneux associés au pâturage et/ou à la fauche des prairies humides en situation d’abandon agricole, sont proposées afin de restaurer et assurer le maintien des fonctionnalités biologiques de ces zones.

La concertation avec les gestionnaires des étangs est également un enjeu important au regard de des enjeux qualité de l’eau et biodiversité liée à ces milieux. Le développement d’une sensibilisation et d’un accompagnement technique à la gestion des eaux stagnantes sont également proposées dans le cadre du plan de gestion.

Ce plan de gestion a été financé par le FEDER et l’Agence de l’eau Adour-Garonne.