Un papillon de jour : la Bacchante

Lors d’un suivi ornithologique réalisé sur le camp militaire de Cagnotte (40), la Bacchante (Lopinga achine) a été observée sur le site. Il s’agit de la première donnée départementale connue pour cette espèce qui était initialement recensée de la vallée d’Aspe (64) et de Dordogne. Cette découverte bouleverse les connaissances sur sa répartition et laisse présager la présence d’autres populations dans ce secteur.

La Bacchante est un papillon de jour forestier occupant les boisements feuillus ou mixtes (feuillus / résineux) clairsemés possédant un sous-bois riches en herbacées et notamment en Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum). L’espèce est protégée au niveau national (art. 2) et européen (annexe IV de la Directive Habitat-Faune-Flore) et fait l’objet d’un Plan National d’Actions (PNA en faveur des papillons de jour ).

Des prospections devront être menées dans le secteur du sud-ouest des Landes et le Pays Basque afin de mieux comprendre la répartition de cette espèce. Le terrain militaire de Cagnotte fait l’objet d’un plan de gestion mis en place par le Conservatoire. Des préconisations de gestion seront donc intégrées pour veiller à la préservation de cette population de Bacchante.

Une plante annuelle : La Passerine

À l’occasion d’un inventaire flore sur le même site, un bénévole a redécouvert la Passerine (Thymelaea passerina, famille des Thyméléacées), petite plante annuelle très fluette aux minuscules fleurs vertes. Cette espèce n’avait plus été inventoriée dans le département depuis les travaux d’Étienne Lapeyrère, publiés dans sa “Flore du département des Landes” dans plusieurs numéros du bulletin de la Société de Borda, à Dax entre 1892 et 1903. Cette espèce qui n’a donc plus été vue dans le département pendant plus d’un siècle est actuellement considérée comme “presque menacée” sur la liste rouge des plantes vasculaires d’Aquitaine et ne dispose pas d’un statut de protection.

 

Depuis le début des années 2000, lorsque le Conservatoire et ses partenaires ont commencé à se pencher sur ce secteur de Chalosse occidentale méconnu de la communauté naturaliste, il ne cesse de révéler les richesses insoupçonnées d’un véritable “hotspot” de biodiversité !