Si l’hiver est synonyme d’hibernation pour les chauves-souris, il est une espèce robuste bravant le froid quand toutes les autres se sont déjà mises à l’abri : la Barbastelle d’Europe. Principalement arboricole, cette chauve-souris très sombre ne rejoint les gîtes souterrains pour hiberner qu’au cours de vagues de froid suffisamment intenses et prolongées.

Et justement, la seconde semaine de l’année nous a offert les conditions idéales pour aller recenser cette espèce dans l’obscurité d’un ancien tunnel ferroviaire de l’Albret.

Isolées ou par grappes de plusieurs dizaines d’individus, ce sont près de 1060 Barbastelle d’Europe qui ont été dénombrées dans ce site d’hibernation d’importance régionale (a minima) pour l’espèce.

Bien plus frileux, le Grand rhinolophe occupe également ponctuellement ce tunnel en hiver. Star incontournable d’un programme transrégional de capture et marquage, chaque individu a fait l’objet d’un contrôle d’identité à l’aide d’un lecteur de puce. Un jeune mâle de 6 mois, pucé sur la commune de Réaup a ainsi pu être identifié sur la vingtaine d’individus contrôlés.