Crédit photo : Victorien Roudet – CEN Nouvelle-Aquitaine

 

Butte de Launay (33117, Cazaugitat), le plus gros hyménoptère de France contacté sur site !

Le site de la butte Launay (7,11 ha) situé sur la commune de Cazaugitat, dans l’Entre-Deux-Mers, fait l’objet d’une gestion du conservatoire depuis 2009 grâce aux financements de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département de la Gironde.

Appartenant à l’ordre des hyménoptères comme la guêpe ou l’abeille, et pouvant dépasser quatre cm de long pour la femelle, Megascolia maculata (Drury, 1773), aussi nommé la scolie des jardins, a été aperçu posé sur une cardère sauvage. Il apprécie principalement les régions sablonneuses et les souches de bois en putréfactions, les vieux arbres et la chaleur. Nous pouvons observer cet insecte de la mi-mai à la mi- Juin. Toutefois, les périodes de présence peuvent s’étendre en fonction des conditions météorologiques. La femelle recherche des larves de Rhinocéros dans le compost de bois pourri. Elle paralyse ses proies à l’aide de son dard puis pond ses œufs sur ses proies paralysées, préalablement nettoyées.

Butte de la Lot (33309, Ordonnac), l’élégante Pyrale de la menthe (Pyrausta aurata) rejoint la liste des 602 espèces animales contactées  sur site !

Pyrausta aurata : Victorien Roudet, 09 09 2021

Le site de la butte de la Lot (2,64 ha) situé sur la commune d’Ordonnac, dans le Médoc fait l’objet d’une gestion du conservatoire depuis 2008 grâce aux financements de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département de la Gironde.

Petit papillon de nuit aux belles tâches dorées, elle a l’habitude comme les Crambidae, de s’envoler pour se poser sous une feuille. La prendre en photo est une affaire de patience. Elle se différencie de la Pyrale pourprée (Pyrausta purpuralis) et de Pyrausta ostrinalis par la tache près du bord interne des ailes antérieures qui est morcelée voire absente. La chenille se nourrit principalement sur la menthe (Mentha spicata, Mentha rotundifolia, Melissa officinalis) et la marjolaine. Il y a deux générations par an, l’une en mai-juin, l’autre en juillet-août. Les chenilles de la seconde génération hivernent.

 

Coteaux de Pujols (33350 Pujols), de nouvelles espèces d’odonates contactées sur les pelouses sèches !

Gomphus pulchellus : Victorien Roudet, 30 08 2021

Le site des coteaux de Pujols (9,58 ha) situé sur la commune de Pujols, dans l’Entre-Deux-Mers à l’est du département de la Gironde fait l’objet d’une gestion conservatoire depuis 2012 grâce aux financements de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département de la Gironde.

Deux nouvelles espèces d’odonates ont été recensées, posées sur les pelouses sèches des coteaux de Pujols en 2021, Gomphus pulchellus et Cordulegaster boltonii. Comment expliquer la présence sur une pelouse calcaire, milieu aride, de ces insectes que l’on imagine plutôt dans des milieux aquatiques ?  Et comment expliquer une présence très majoritaire de femelles sur ce milieu particulier ?

Juste après l’émergence de la larve, l’adulte doit subir une maturation avant de pouvoir se reproduire. Cette étape se passe loin de l’eau, dans les bois et prairies, et l’activité la plus importante des libellules est alors de se nourrir. Seules les femelles prêtes à pondre viennent près de l’eau. Entre deux périodes de ponte, elles s’éloignent à nouveau de l’eau afin de se  nourrir et de produire à nouveau des œufs, tout en fuyant les mâles très territoriaux qui restent autour des points d’eau. De plus, les femelles ont une période de maturation très active et plus longue que celle des mâles.

 

Coteau de Savoye (33350, Sainte-Colombe): Une nichée de Cisticole des Joncs observée sur site !

Cisticola juncidis : Vincent Gillet, 04 07 2020

Le site du coteau de Savoye (9,58 ha) situé sur la commune de Sainte-Colombe, dans l’Entre-Deux-Mers à l’est du département de la Gironde fait l’objet d’une gestion conservatoire depuis 2006 grâce aux financements de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département de la Gironde.

La Cisticole des joncs est le seul représentant de la famille des Cisticolidés en Europe, il est protégé nationalement et classé vulnérable sur la Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. Le cisticole niche entre 10 et 50 cm du sol, il construit un nid en forme de poire verticale avec une entrée au sommet mais dirigée de façon à éviter la pluie et le vent. Il utilise des feuilles d’herbes vivantes qu’il réunit avec du duvet végétal et des toiles d’araignée. Très prudents pendant la saison de nidification, les mâles s’installent couramment pour chanter sur des perchoirs exposés comme les tiges des grandes herbes, le sommet des buissons ou des fils télégraphiques. Pour leur vol chanté, ils amorcent une trajectoire ondulée à partir d’un perchoir, leur chant commençant en même temps.

Zone Humide de La Vanne (33395, SaintEstèphe), le recensement de l’avifaune a démarré

Bordure du site de La Vanne : David Lessieur , 2020

Le site de « la Vanne » est situé à l’extrémité est du marais de Lafite, en bordure de l’estuaire de la Gironde, sur la commune de Saint-Estèphe dans le Médoc. Cette zone humide fait l’objet d’un partenariat entre la commune de Saint-Estèphe et le CEN Aquitaine depuis 2009 sur une superficie de 11, 82 ha.

En cette fin d’été, des inventaires faunistiques centrés sur l’avifaune ont été réalisés afin de compléter les connaissances sur ce groupe jusqu’alors peu étudié sur le site. 11 nouvelles espèces ont été contactées, avec comme on pouvait s’y attendre, un cortège lié aux zones humides. On notera notamment une belle rencontre sous frênaie avec un martin pêcheur, ou encore l’écoute du chant explosif de la Bouscarle de Cetti émanant des roseaux. En 2022 de nouveaux inventaires seront réalisés sur site entre mars et juin afin de densifier encore les données sur l’avifaune !