Début Novembre, le site de Peyroutet a réuni élus de la commune, des communauté de communes, du département, et leurs techniciens lors du Comité de Pilotage de lancement du 5e Plan de Gestion du site. Un plan de gestion particulier car construit pour 10 ans : une première pour le CEN en Lot-et-Garonne. Ce site conventionné depuis 1999 avec la famille d’agriculteurs fait partie des sites historiques du territoire. L’occasion d’un retour sur l’histoire de ce site d’exception.

Les Origines

Avant l’intervention du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine, le coteau de Peyroutet bénéficiait déjà d’une certaine renommée auprès des naturalistes locaux. Il était notamment connu par la Société Française d’Orchidophilie (SFO) pour abriter une station d’Anacamptis fragrans (Anacamptide odorante), espèce rare et protégée. En 1996, Gilles Marcoux, administrateur du CREN Aquitaine, pensait y découvrir la première station d’Ophrys fuciflora (Ophrys bourdon) d’Aquitaine qui s’avérait être une espèce endémique du Sud-Ouest, l’Ophrys aegirtica (Ophrys du Gers) ainsi qu’une espèce sensée avoir disparue du Lot-et-Garonne, Nigella hispanica var. hispanica (Nigelle de France), également protégée sur le territoire national.

Depuis, le site compte aujourd’hui 30 espèces d’orchidées de coteaux secs, 258 espèces faunistiques, 203 floristiques.

Le partenariat agricole

Dans le but d’assurer la conservation de ce patrimoine naturel exceptionnel et d’aider les exploitants agricoles, M. et Mme THIERS, à maintenir le site dans un bon état de conservation, le CEN Aquitaine a signé une convention de gestion en octobre 1999. Afin de mieux cerner les enjeux biologiques du site et de programmer les actions nécessaires à sa préservation, le site bénéficie de plans de gestion depuis 2000.

Le Plan de Gestion

Les pelouses sèches calcicoles sont dans la plupart des cas des milieux dynamiques qui, sans intervention humaine, évoluent vers des fourrés puis des boisements, perdant ainsi leurs caractéristiques originelles et la biodiversité qui les caractérisent.

Ainsi, le Plan de Gestion décrit précisément le site et définit les objectifs de gestion et les actions à mener sur sa durée pour les atteindre. En 2006, 2012 et 2017, ce plan de gestion quinquennal a été réactualisé pour 5 ans.

Fort de cette expérience, le plan de gestion de ce site historique entre dans une nouvelle phase de gestion, avec la mise en place d’un Plan de Gestion sur 10 ans, s’étalant ainsi de 2023 à 2032, permettant d’avoir une vision au moyen-long, et des actions de gestion cohérentes dans le temps, et donc un document de gestion durable.

Une synthèse non-technique du Plan de Gestion a été proposé aux élus et partenaires, afin de mieux prendre en main cet outil et comprendre les travaux et objectifs de préservation de ce site.