Entre 2023 et 2024, le travail d’animation mené par le CEN Nouvelle-Aquitaine, en collaboration avec la Chambre d’agriculture de Dordogne a permis d’engager plus de 350 hectares de terres agricoles dans des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). Cela ne représente pas moins de 27 exploitations, situées sur un territoire centré autour de 9 sites Natura 2000 animés par le Conservatoire en Dordogne, qui ont ainsi bénéficié de 420 000 € d’aides sur 5 ans.
En plus du respect d’un cahier des charges en faveur de la biodiversité, les agriculteurs doivent suivre une journée de formation. Après plusieurs dates pendant la saison froide et avec le retour des beaux jours, deux sessions se sont tenues en ce mois d’avril, animées par le Conservatoire, avec le concours de la Chambre d’agriculture.
Une vingtaine d’agriculteurs, engagés dans le dispositif depuis 1 ou 2 ans pour certains, mais depuis 10 ans ou plus pour d’autres, se sont déplacés du côté des Eyzies ou de Léguillac de Cercles pour mieux comprendre comment leurs engagements profitent à la biodiversité.
Après une matinée à revoir les cahiers des charges de mesures et à potasser les aspects plus administratifs comme l’enregistrement des pratiques, direction le terrain pour se plonger dans le vif du sujet. Ici, un agriculteur qui ne soupçonnait pas que ses prairies abritaient autant d’espèces de fleurs, là un autre qui découvre comment une fauche plus tardive peut faire le festin des chauves-souris. Sur cette parcelle de pelouse sèche, ils prennent conscience de l’ampleur de la fermeture des paysages, et de l’importance du maintien du pastoralisme pour la sauvegarde de ces milieux d’exception. Les stagiaires ont fait preuve de curiosité, et sentent qu’ils ont un rôle à jouer pour préserver les joyaux naturels qui les entourent.
Deux journées passées dans la bonne humeur, nourries de riches échanges, et qui ont participé à jeter des ponts entre les mondes trop souvent opposés de l’agriculture et de l’écologie.
