Du 18 septembre au 8 octobre, se sont tenues les semaines du développement durable sur la commune de Brive-la-Gaillarde. Le CEN Nouvelle-Aquitaine y a apporté sa contribution en organisant une animation et deux chantiers bénévoles sur les sites de la Vallée de Planchetorte et du Puy Laborie.
La Vallée de Planchetorte, site emblématique de la commune de Brive-la-Gaillarde, concentre une diversité végétale remarquable pour le département de la Corrèze. Moins connues du grand public, les bryophtes (mousses et hépatiques) et fougères présentent une richesse spécifique impressionnante dans la Vallée du fait de la présence de nombreux abris sous roche, grottes et falaises assurant une humidité constante dont dépendent ces végétaux archaïques. Une animation sur le sujet a été proposée le 18 septembre par deux passionnés de ces merveilles végétales : Isabelle Charissou (Amicale Charles Le Gendre des Botanistes Limousins) et Thomas Paré (le Jardin Sauvage). 25 participants ont ainsi pu s’initier à l’écologie de ces plantes à observer à la loupe et découvrir quelques recoins peu connus de la vallée.
Pour faire suite à cette animation, deux chantiers bénévoles ont été organisés sur la même journée. Avec près de 60 ha gérés sur la commune donc 54 ha en propriété, les bonnes volontés sont toujours bienvenues pour prêter main forte aux projets du Conservatoire. Les prairies du fond de la Vallée de Planchetorte ont vu naître 7 mares créées par l’équipe technique du CEN Nouvelle-Aquitaine en 2021. Les suivis écologiques ont entre autres mis en évidence la difficulté de colonisation végétale des berges de ces mares et une turbidité importante de l’eau, dues à l’abreuvement et au piétinement des bovins pâturant ces parcelles. Aussi, une mise en défens des mares les plus concernées a été réalisé le 2 octobre grâce au concours de bénévoles ravis d’apprendre à poser une clôture et d’échanger sur les criquets, sauterelles et libellules encore présents.
L’après-midi s’est poursuivie plus en hauteur, sur les coteaux marneux du Puy Laborie. La dynamique végétale des pelouses de ce site est relativement lente. Néanmoins, en l’absence du pâturage historique qui les a façonnées, ces pelouses sont vouées à évoluer vers des fourrés puis des boisements. Le chantier a donc consisté à couper les genévriers et sapins commençant à prendre le dessus sur les milieux pelousaires afin de favoriser l’expression végétale exceptionnellement riche de ces coteaux. Les stations de Stéhéline douteuse ou encore de Leuzée conifère, pour lesquelles ce site comporte une forte responsabilité, devraient ainsi se maintenir voire s’étendre, ce qui représente l’objectif principal de ce chantier.
Nous tenons à remercier chaleureusement les animateurs et bénévoles motivés ayant permis la concrétisation de ces évènements conviviaux : des moments vivants en faveur du vivant !