Pour la petite histoire, c’est en 2008 que le premier pied de Malaxis des marais (Hammarbya paludosa) a été trouvé par hasard sur la commune de Lucq de Béarn (64). Une recherche accrue et un suivi annuel sont rapidement mis en place. Mais depuis 2018, aucun pied n’est observé sur l’unique station identifiée dans le Béarn. Cette petite orchidée reste complexe à trouver, de couleur jaune-verdâtre elle fait à peine 4 à 10 cm de haut en moyenne et ses fleurs sont minuscules (1 à 5mm).
Mais l’absence d’individu et le caractère discret du Malaxis des marais n’a pas découragé les passionnés à continuer le suivi. L’équipe de recherche est restée plus ou moins optimiste car cette espèce écliptique est connue pour présenter aucun ou très peu d’effectif sur quelques années. Mais 6 ans d’absence c’est une sacrée éclipse !!!
L’enjeu est de taille, classé « en danger » sur la liste rouge de l’UCIN, Hammarbya paludosa pousse dans les marais tourbeux d’Europe du Nord et centrale (répartition circumboréale). En France elle reste présente en situation de relicte glaciaire. En rapide régression depuis le début du 20ème siècle, l’orchidée a disparu de ses stations de basse altitude dans la région de Bitche et de la plupart de ses stations vosgiennes. Elle reste néanmoins présente dans de rares zones en Massif armoricain, Massif central, Massif des Vosges.
A ce jour, il ne reste que 3 localités où l’espèce est encore présente sur la Région Nouvelle-Aquitaine, dont deux dans le secteur du plateau des Millevaches. La présence de cette plante en Béarn (64) est donc très importante pour son aspect relictuel et constitue la station la plus méridionale de son aire de répartition.
Malaxis des marais avec hampe florale