Le CEN Nouvelle-Aquitaine a fait l’acquisiton en 2022 d’un ensemble d’environ 7 ha d’anciennes cultures de maïs dans la Vallée de la Charreau. Plusieurs actions ont depuis été menées cet automne pour restaurer le site en prairies humides et étendre l’habitat du très rare papillon de l’Azuré de la sanguisorbe présent dans ce secteur.

Un premier broyage des parcelles enfrichées a été réalisé mi-septembre, suivi d’un travail du sol à la herse et d’un semis de graines ramassées à la brosseuse dans des prairies naturelles principalement en provenance de la Vallée de la Charente.

 

Un chantier école avec le lycée agricole de l’Oisellerie a eu lieu sur ce site le 9 octobre avec une classe de seconde qui réalisait son premier chantier de l’année. Les élèves se sont répartis en deux chantiers parallèles : un premier concernait l’arrachage des pieds de Solidage du Canada, une plante exotique envahissante qui colonise les ripisylves et prairies humides. Le second chantier consistait en la coupe sélective de saules en lisière des parcelles.

Dans la même période, un chantier nature a été organisé le samedi 21 octobre par la LPO, dans le cadre de l’animation du site Natura 2000 des vallées calcaires péri-angoumoisines, dont fait parti les parcelles du Conservatoire. Il s’agissait de semer à la volée de la Sanguisorbe officinale, une plante hôte du papillon de l’Azuré de la sanguisorbe. Le CEN Nouvelle-Aquitaine a fournit les graines dont une parti provenait d’une récolte faite par l’équipe Charentaise sur des parcelles du Conservatoire et une autre partie a été achetée dans une boutique de graines. L’objectif est de favoriser le développement de stations de Sanguisorbes officinale sur les parcelles du Conservatoire et fournir ainsi des habitats supplémentaires pour sécuriser la population d’Azuré de la sanguisorbe présente sur une parcelle voisine. Les premiers résultats pourraient être visibles dès le printemps prochain.

Chantier nature : semis de Sanguisorbes officinale – Ophélie Gernez.

Ces actions ont été financées par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, la Région Nouvelle-Aquitaine et le Conseil Départementale de la Charente.