La Communauté de communes de la Vallée de l’Homme (Dordogne, 24) abrite de très forts enjeux pour la conservation des espèces de chauves-souris. En l’état des connaissances, 8 sites majeurs sont recensés sur ce territoire.

Parmi ces sites, la carrière de Combarelles, située sur la commune des Eyzies, est une ancienne carrière d’extraction souterraines de calcaire dont l’exploitation a cessé en 1988.

À la suite de sa découverte relativement récente (2015), le site bénéficie d’un suivi régulier des populations de chiroptères et est intégré au réseau de sites suivis par le CEN Nouvelle Aquitaine.

Dix espèces de chiroptères ont été identifiées dans la carrière et celle-ci abrite une importante colonie d’hibernation de Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) dont les effectifs sont en augmentation depuis 5 ans. Le site présente un intérêt de niveau régional pour la chiroptérofaune.

Depuis 2016, un vaste programme d’étude sur les populations de chiroptères est déployé à l’échelle Nouvelle-Aquitaine). Ce programme « Chiroptères cavernicoles prioritaires en Nouvelle-Aquitaine » porté par France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine implique une dizaine de structures naturalistes en région. Dans le but d’approfondir les connaissances sur les populations et le réseau de gîtes utilisé certains individus ont été capturés puis marqués à l’aide d’un implant sous-cutané

Au cours des dernières années, des individus marqués en provenance des communes de Vignols et Monceaux-sur-Dordogne en Corrèze et Hautefort et Liorac-sur-Louyre (Dordogne) ont été identifiés dans la cavité. Ces résultats mettent en évidence l’intérêt de la carrière des Combarelles pour la chiroptérofaune et son rôle au sein du réseau de sites régional utilisé par le Grand Rhinolophe.

Fort de ces constats, le CEN a engagé dès 2020, une animation foncière proactive sur ce site. Après bien des rebondissements, les parcelles (surfaces et tréfonds) abritant la carrière viennent d’être acquises par le CEN fin mai 2023.

Pour autant, tout n’est pas terminé, le site fait l’objet d’une fréquentation sauvage pouvant porter atteinte aux populations de chiroptères. Ainsi, pour assurer la quiétudes des colonies de chiroptères, il nous faut à présent travailler à la sécurisation physique des différentes entrées de la carrière (consolidation d’une porte, installation d’un portail).