Les 17 juin et 26 juillet 2024 l’équipe de la Réserve Naturelle Régionale de la Haute Vallée de la Vézère s’est mise en quête de la Petite utriculaire (Utricularia minor), vue l’an dernier en présence du Conservatoire Botanique National à l’état végétatif.  Un des étangs fut prospecté avec succès puis un second également.

Des suivis protocolés étant mis en place sur le site, cette espèce sera suivie à partir de cette année. La population est assez importante.

Utriculaires en mélange sur un des étangs (une petite et des grandes) – R. Célo

Les utriculaires sont toutes carnivores et possèdent sur leurs rameaux immergés des minuscules pièges en forme de gourdes dans lesquels elles capturent de petites proies telles que les protozoaires et rotifères. Ici en milieu oligotrophe, très pauvre en nutriments, ces espèces ont développé cette particularité afin de compléter leurs apports.

Petite utriculaire (Utricularia minor) – R.Célo

La Petite utriculaire se développe ici, en mélange avec la Grande utriculaire ou Utriculaire australe (Utricularia neglecta). La Petite utriculaire possède des rameaux fixés dans le substrat contrairement à la Grande utriculaire qui est seulement flottante. Le nombre d’utricules varie également en fonction de l’espèce.

Répartition de la Petite utriculaire sur le territoire de la Nouvelle Aquitaine (source obv – 08/2024)

On observe sur la carte ci-dessus une régression de la Petite utriculaire à l’échelle régionale. Cette espèce est classée en danger et est protégée dans le Limousin. En Corrèze, seulement 5 mailles de 5km/5km abritent cette petite carnivore.

C’est une belle observation pour la réserve !