L’association « Pour les enfants du pays de Beleyme » a porté en 2022-2023 le projet « Biodiversité alliée » soutenu financièrement par la communauté d’agglomération du Grand Périgueux, le Département de la Dordogne et la Région Nouvelle-Aquitaine. Au-delà de la pose de nichoirs à mésanges et d’abris à chauves-souris sur les exploitations, l’objectif du projet et de favoriser l’accueil de la biodiversité sur plusieurs fermes.
Aux côtés de la LPO, le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine était impliqué dans le projet par le biais de l’accompagnement personnalisé de 11 agriculteurs sur le territoire du Grand Périgueux dans une démarche visant à approfondir leur connaissance de la biodiversité présente sur leurs fermes et à améliorer sa prise en compte sur leurs exploitations agricoles. Pour cela, chacune des 11 fermes sélectionnées pour le projet, avec une diversité de productions (élevage, maraîchage, arboriculture, viticulture, etc.), a fait l’objet d’une visite afin de réaliser un inventaire, une cartographie et une évaluation de l’état des infrastructures agro-écologiques (IAE) telles que les haies, mares, bosquets, bandes enherbées, murets en pierres sèches, prairies, vergers, etc., en lien avec les pratiques agricoles.
A la suite de l’analyse des résultats des diagnostics, des recommandations de gestion de ces IAE ainsi que des propositions d’aménagements ou de création de nouvelles infrastructures (par exemple, la plantation de haies) ont été formulées pour chacune des exploitations afin d’améliorer leur capacité d’accueil de la biodiversité sauvage. Un rapport bilan fourni à chaque ferme ainsi que des visites de restitution, permettent d’échanger avec les agriculteurs sur les résultats du diagnostic et les préconisations.
Au total, plus de 170 IAE ont été inventoriées et diagnostiquées, comprenant 14 mares, 9 km de haies, 54 ha de vergers, ou encore 52 ha de prairies. Une restitution collective a également été organisée afin de présenter les « bonnes pratiques » pour la création et l’entretien des haies et des mares, les deux types d’infrastructures les plus représentés sur les fermes suivies.
Ce projet devrait se poursuivre avec l’accompagnement des agriculteurs pour la mise en place de nouvelles IAE en lien avec les propositions du CEN Nouvelle-Aquitaine et la diffusion du modèle de diagnostic créé à cette occasion pour une plus grande appropriation de la biodiversité par les agriculteurs de Dordogne.