Les prospections de terrain réalisées dans le cadre de l’élaboration du diagnostic de la vallée de la Bobilance ont permis la découverte de 2 nouvelles stations de Parnassie des Marais (Parnassia palustris) dans le département de la Haute-Vienne (87). D’autres plantes peu communes dans le secteur ont également été identifiées : Piloselle petite laitue (Pilosella lactusella), Narthécie des marais (Narthecium ossifragum), Isopyre faux pigamon (Isopyrum thalictroides) ou encore Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia).
Dans le cadre du programme Sources en action (CTMA Vienne Amont), un diagnostic est en cours de réalisation dans la vallée de la Bobilance, ruisseau du bassin versant de la Vienne, traçant la limite entre la Creuse et la Haute-Vienne. Cet affluent du Taurion prend sa source sur la commune de Sauviat sur Viges (87), avant de traverser Saint-Martin-Sainte-Catherine (23) et le Chatenet en Dognon (87).
La phase de terrain a débuté le 10 mai 2022, avec pour objectif la mise à jour de la cartographie des habitats existante, la réalisation d’un état des lieux hydrologique et le repérage de parcelles pouvant faire l’objet d’acquisition ou de maîtrise d’usage.
De premier abord, l’aval de la Bobilance montra un état de dégradation avancé : eau turbide, envasement important, détritus, … Les 15 plans d’eau et 2 dérivations (conduite forcée et alimentation d’un moulin) recensées en amont du périmètre d’étude y étant certainement pour beaucoup.
Au niveau faunistique, le ruisseau était historiquement connu pour être une station à Moule perlière (Margaritifera margaritifera). Les dernières prospections n’ont pas permis de valider à nouveau leur présence. Une pêche électrique organisée par l’agence de l’eau Loire-Bretagne en juin 2022 a également mis en évidence la dégradation de la population piscicole depuis 2017, notamment en Truite commune (Salmo trutta), au profit de l’écrevisse américaine (Faxonius limosus).
Rien de bien encourageant…
Mais les belles surprises ont fini par arriver, avec la découverte dans la partie la plus encaissée d’importantes mégaphorbiaies et de boisements humides intéressants. Plus en amont, ce sont des prairies humides paratourbeuses, zones tourbeuses et landes qui ont présenté un grand intérêt de par leurs compositions floristiques.
Au niveau faunistique, la présence de la Loutre d’europe (Lutra lutra) a été confirmé sur l’intégralité du cours d’eau. Parmi les autres espèces remarquables, on note le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus), le Lézard vivipare (Zootica vivipara) ou encore le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos).
Désormais, place à la rédaction du rapport qui sera remis au partenaires financier en décembre 2022. Les prospections réalisées ont permis de cibler des zones d’intérêts (mégaphorbiais, prairies humides abandonnées, zones tourbeuses et paratourbeuses), qui pourront faire l’objet d’acquisition ou de maîtrise d’usage par le CEN Nouvelle Aquitaine dans les prochaines années dans le but de préserver les milieux et les espèces qui les occupent.
Cette action a été réalisée dans le cadre du programme Sources en action financée par :