La montagne ça vous gagne !
Slogan résumant bien l’animation papillons de montagne qui a eu lieu ce samedi 20 juillet. En effet la journée était idéale pour rechercher les papillons de jour présents sur les hauteurs de Gourette. Recherche organisée par le Plan National d’Actions en faveur des papillons de jour, qui aura intéressée 4 personnes ayant accepté de ralentir le rythme imposé par le GR10 pour mieux apprécier la vie jouxtant le sentier. Et quelle vie ! car le soleil présent ce samedi combiné aux nombreuses fleurs présentes ont permis une forte activité de ces vaillants insectes œuvrant à l’embellissement des randonnées grâce à leurs actions de pollinisations. Les randonneurs rencontrés en cours de route intrigués par nos filets, ont pu être sensibilisés sur leurs compagnons de randonnée ailés.
L’itinéraire du jour nous a conduit de la station de Gourette vers le col de Tortes culminant à 1799 m d’altitude. Pour les 2,4 km et 375 m de dénivelé positif nous séparant de col, il ne nous fallut pas moins de 2h20min de « randonnée », filet à la main et regard non pas sur le sentier mais plutôt sur les abords. Cette longue ascension fut récompensée par l’observation de 19 espèces de papillons de jour dont 3 espèces de Moiré qui nous ont permis de tester la fiche d’aide à la détermination des Erebia d’Occitanie fraîchement sortie. La clé simplifiée des rhopalocères de Nouvelle-Aquitaine aida pour la majorité des autres espèces rencontrées.
Quelques espèces caractéristiques des habitats montagnards qui nous ont fait l’honneur de leurs présences : Cuivré écarlate (Lycaena hyppothoe), Argus de la Sanguinaire (Eumedonia eumedon), Moiré frange-pie (Erebia euryale), Semi-Apollon (Parnassius mnemosyne), Azuré du Mélilot (Polyommatus dorylas).
Leur écologie a aussi été abordée grâce à l’atlas des papillons de jour d’Aquitaine
A noter également les 13 espèces de papillons de nuit (hétérocères) dont 3 espèces de zygènes : Zygène d’Ostérode (Zygaena osterodensis), Endrosie diaphane (Setina irrorella), Fidonie des Pyrénées (Crocota peletieraria).
Pour couronner le tout, un Gypaète barbu nous attendait au col de Tortes. Le retour en milieu d’après-midi fut plus beaucoup plus rapide que l’aller, la chaleur aidant et la capture rendue plus difficile par des papillons très mobiles.