Le 8 avril dernier, un incendie accidentel s’est déclaré sur la commune de Cercoux, au sud de la Charente-Maritime. Une centaine d’hectares ont été brûlé, parmi lesquels un peu plus de 3 hectares acquis par le Conservatoire dans le cadre des mesures compensatoires de la LGV SEA. Une partie de ces parcelles avait fait l’objet de travaux de restauration de tourbière par coupes manuelles durant l’automne 2020. L’ensemble de la végétation est calciné… à l’exception des buttes de sphaignes, situées au pied des touradons de molinie, qui constituent désormais la seule touche de verdure dans le paysage.
Les sous-sols tourbeux sont connus pour brûler longtemps après les incendies, occasionnant l’apparition de fumerolles et, parfois, de nouveaux foyers situés à plusieurs kilomètres du premier. Le 21 avril, un autre incendie brûlait un hectare et demi au sein du même massif forestier. Selon les services de gendarmerie, la reprise de feu de l’incendie survenu le 8 avril serait à l’origine de ce nouveau sinistre.
D’un point de vue naturaliste, l’évolution d’un tel écosystème après un rajeunissement brutal et radical méritera une attention particulière ces prochaines années.