En 2024, le CEN Nouvelle-Aquitaine, en lien avec l’opérateur local qu’est la Chambre d’Agriculture de la Haute-Vienne, a poursuivi la co-animation du Projet Agro-Environnemental et Climatique des sites à enjeux biodiversité du Limousin hors PNR (PAEC NA-BILI) notamment sur les trois sites Natura 2000 dont il assure l’animation pour la Région Nouvelle-Aquitaine ainsi que sur les sites Conservatoire qu’il a en gestion :
- Site N2000 ″Vallée de la Gartempe sur l’ensemble de son cours et affluents″ ;
- Site N2000 ″Vallée du Taurion et affluents″ ;
- Site N2000 ″Tourbière de la source du ruisseau des Dauges″ ;
- Site CEN ″Chante Ribière″ ;
- Site CEN ″Les Renardières″ ;
- Site CEN ″Tourbière de Mallety″ ;
- Site CEN ″Sources de la Vige″.
Les Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) sont des dispositifs intégrés au second pilier de la PAC (Politique Agricole Commune), à savoir le “Développement Rural”. Elles ont un double objectif :
- Maintenir les pratiques favorables pour l’environnement là où il existe un risque de disparition ou d’évolution vers des pratiques moins vertueuses.
- Accompagner le changement de pratiques agricoles afin de répondre à des pressions environnementales identifiées à l’échelle du territoire.
Il s’agit d’un contrat à destination des agriculteurs souhaitant faire évoluer leurs pratiques sur une ou plusieurs parcelles déclarées. En contrepartie, ils se voient attribuer une aide financière en fonction des engagements qu’ils ont pris. Le signataire s’engage sur 5 ans de manière volontaire à respecter un cahier des charges qu’il a choisi sur la ou les parcelles qu’il souhaite.
En ce qui concerne le PAEC NA-BILI, les agriculteurs ont pu, par exemple, s’engager à faucher tardivement certaines parcelles pour préserver le cycle de reproduction des espèces. Chaque année, ils recevront pour cet effort (et les éventuelles pertes de production) une compensation financière proportionnelle à la surface engagée.
Le dispositif des MAEC peut également accompagner la conversion des cultures en prairies naturelles, l’entretien des mares et des haies, la limitation des intrants, ou bien encore la gestion des milieux ouverts et humides par pâturage extensif.
La finalité étant que l’agriculteur puisse mener son exploitation tout en préservant la biodiversité, et favoriser ainsi le maintien d’une activité agricole extensive sur le territoire, notamment d’élevage.
Sur le territoire du PAEC NA-BILI en 2024, le Conservatoire a accompagné 14 agriculteurs dont 13 pour lesquels des dossiers d’engagement MAEC ont pu être déposés. Cela représente une surface totale de 151,98 ha et un linéaire de 729 m (haies) engagés pour 2024 jusqu’en 2029.
Les mesures qui ont été choisies par les exploitants sont :
- La protection des espèces en s’engageant à retarder la date de fauche ou de mise en pâturage de leurs parcelles ;
- La préservation des milieux humides par amélioration de la gestion du pâturage ;
- La préservation des milieux ouverts par amélioration de la gestion du pâturage ;
- La préservation des haies, arbres isolés ou en alignement, ripisylve ou bosquet.
Pour les 5 ans d’engagement, l’aide attribuée à ces agriculteurs en compensation de leurs efforts est estimée à 146 996,85 €.